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Déviance organisationnelle : définition, caractéristiques et mécanismes de diffusion, in : Déviance et management / Sachet-milliat , Anne
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L'objectif de cet article est d'étudier, en mobilisant les travaux des sociologues sur la déviance organisationnelle, le processus qui conduit les organisations à devenir déviantes, la façon dont la déviance se propage dans les différents niveaux hiérarchiques et s'institutionnalise. En préambule seront explicités les différents types de normes servant de référentiel pour qualifier la déviance d'un acte. Un même comportement peut, en effet, être considéré comme conforme aux normes du groupe de travail ou de l'organisation tout en étant déviant au regard des normes sociétales. Il insiste sur la nécessité d'intégrer le critère de l'éthique, outre celui de la légalité, pour appréhender les phénomènes de déviance. L'influence de la structure sociale, en particulier celle de la division du travail, des normes, procédures et systèmes de récompenses, sur l'adoption de comportements déviants sera soulignée. Plusieurs études de cas de fraudes, Kerviel à la Société Générale, Enron et Médiator, réalisées à l'aide de sources secondaires issues de la presse et de rapports institutionnels, illustreront les différents degrés de responsabilité organisationnelle, allant de la création involontaire d'un contexte favorisant la fraude à une volonté délibérée de la part des dirigeants d'encourager ce type d'infractions. Deux de ces cas, les scandales Enron et Mediator permettront également de mettre en lumière les stratégies d'influence politique adoptées par les organisations déviantes pour transformer les normes de leur environnement et faire en sorte que leurs agissements demeurent dans la légalité et soient perçus comme légitimes. Les pressions non-éthiques exercées sur les membres de l'organisation pour obtenir leur complicité seront finalement analysées à la lumière du concept de l'influence sociale en psycho-sociologie. Pas de chiffres. Bibliographie.